"Ce sont les traces de la Russie" : un député géorgien apparaît tuméfié au Parlement

Le parlementaire Géorgien Levan Khabeichvili a été tabassé dans la nuit de ce mardi 30 avril alors qu'il participait à un rassemblement pro-UE. Il a montré ses blessures au Parlement.

"C'est la Russie, ce que vous voyez maintenant sur mon corps, et malheureusement, trop d'enfants se sont réveillés comme ça". C'est par ces mots que le parlementaire géorgien Levan Khabeichvili s'est présenté au Parlement, ce mercredi 1er mai, comme il le montre dans une vidéo publiée sur Facebook.

Derrière ce nez brisé et cet œil au beurre noir: les stigmates d'une répression survenue lors d'une manifestation pro-européenne, et contre un projet de loi dit sur "l'influence étrangère", accusé de servir des intérêts de Moscou. Un texte adopté en 2e lecture ce mercredi par le Parlement.

En marge de cette manifestation, une soixantaine de manifestants pro-UE ont été arrêtés, avec des scènes de violences. Le ministère de l'Intérieur a toutefois assuré que les policiers avaient usé de la force de façon "légitime" car la manifestation était "devenue violente"

Il a indiqué que ces 63 personnes avaient été interpellées pour avoir "désobéi à la police" et commis des actes de vandalisme.

Le Défenseur des droits géorgien, Levan Iosseliani, a demandé l'ouverture d'une enquête sur l'utilisation d'une "force disproportionnée" contre les manifestants et les journalistes.

La présidente de la Géorgie Salomé Zourabichvili, opposée au parti au pouvoir, a condamné la "répression du rassemblement pacifique" et l'"utilisation d'une force disproportionnée".

De son côté, le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a "fermement condamné" mercredi les "violences" des forces de l'ordre, appelant les autorités à "garantir le droit de réunion pacifique".

Article original publié sur BFMTV.com