Couacs, démissions : le cas Prisca Thévenot embarrasse l’exécutif

Un tiers du cabinet de la porte-parole du gouvernement, contestée en interne depuis sa nomination en janvier, vient de démissionner.

Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement et ministre chargée du Renouveau démocratique. - Credit:Chang Martin/SIPA

C'est assez rare pour être souligné. En une journée, vendredi dernier, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, a perdu trois membres de son cabinet. Son directeur de cabinet, William Elman, sa conseillère spéciale et sa cheffe de cabinet lui ont remis leur démission. Ces départs s'ajoutaient à celui de sa plume, Alexis Bétemps, quelques jours auparavant – il avait démissionné juste avant la publication d'une enquête de Mediapart faisant état de son « attirance » pour les idées de l'essayiste d'extrême droite Alain Soral.

« C'est révélateur. Personne ne veut être lié de près ou de loin aux conneries de Prisca… », grince un député Renaissance. Depuis sa nomination, poussée par Gabriel Attal lors du dernier remaniement, en janvier, la ministre chargée du Renouveau démocratique a multiplié les couacs et approximations, plaçant régulièrement l'exécutif et la majorité dans l'embarras.

Dernier en date : le faux attentat déjoué. Mercredi 3 avril, au cours de l'habituel compte rendu du conseil des ministres à l'Élysée, Prisca Thévenot saluait la mobilisation des forces de l'ordre durant le week-end de Pâques, ajoutant : « Grâce à cette mobilisation, nous avons pu mettre un arrêt à une tentative de passage à l'acte. Car oui, il y a des tentatives de passages à l'acte, et grâce à la mobilisation de ces hommes et de ces femmes au quotidien, nous pouvons éviter des drames. Ce passage à l'acte a été évité le week-end dernier. »

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