EN DIRECT - Nouvelle-Calédonie : le couvre-feu en place après des violences, LFI demande le retrait du projet de loi

La situation est explosive en Nouvelle-Calédonie où un projet de loi constitutionnelle est source de tensions entre loyalistes et indépendantistes.

De nombreux commerces, véhicules et des bâtiments ont été incendiés en Nouvelle-Calédonie, où une réforme est source de tensions entre loyalistes et indépendantistes. (Photo by Theo Rouby / AFP)
De nombreux commerces, véhicules et des bâtiments ont été incendiés en Nouvelle-Calédonie, où une réforme est source de tensions entre loyalistes et indépendantistes. (Photo by Theo Rouby / AFP)

Des commerces pillés, des véhicules incendiés et de nombreux barrages sur les routes illustrent la tension en Nouvelle-Calédonie, où un projet de loi constitutionnelle divise loyalistes et indépendantistes. Le projet de révision constitutionnelle porte sur la question sensible du corps électoral propre au scrutin provincial de la Nouvelle-Calédonie.

Un sujet qui s'invite dans le débat politique national : LFI réclame le retrait du projet de loi, Gabriel Attal a de son côté affirmé que "la violence n'est jamais justifiée, ni justifiable". Sur place, un couvre-feu a été instauré pour la nuit de mardi à mercredi, et les écoles ont été fermées.

INFOS EN DIRECT TERMINÉES5 mises à jour
  • Mathilde Panot réclame "le retrait du projet de loi"

    À quelques heures du vote à l'Assemblée nationale sur le projet de loi du dégel du corps électoral de Nouvelle-Calédonie pour les élections provinciales, Mathilde Panot, cheffe de file du groupe LFI à l'Assemblée, a réclamé le "retrait pur et simple" du projet de loi.

    Plus tôt dans la journée, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé l'absence de compréhension de la situation de la part des autorités, et qualifie le projet d'"incendiaire".

  • Pour Attal, la priorité est de "rétablir l’ordre, le calme et la sérénité"

    En déplacement sur le chantier de la ligne Lyon-Turin, Gabriel Attal a réagi aux violences qui touchent l'archipel, à quelques heures du vote de l'Assemblée nationale.

    "La priorité, évidemment, pour nous, c’est de rétablir l’ordre, le calme et la sérénité", a-t-il déclaré, assurant qu’il "serait au rendez-vous […] pour avancer dans le dialogue". Alors que les violences sur place interrogent sur un possible report de l’examen du texte, Gabriel Attal a semblé l’écarter : "Que nos institutions puissent continuer à travailler, à légiférer, c’est leur rôle, notamment sur un texte […] qui a fait l’objet d’un processus démocratique", a martelé le Premier ministre.

  • Le premier bilan des violences :

    De nombreux commerces et bâtiments ont été détruits, comme en témoignent les images tournées sur place par La1ère.

    Des infrastructures ont également été endommagées, rapporte le média local. Ainsi, à La Coulée, une conduite a été cassée avec un engin de chantier, interrompant la fourniture en eau du robinet du secteur.

    Des affrontements entre émeutiers et forces de l'ordre ont éclaté, faisant 54 blessés parmi les forces de l'ordre et 82 personnes interpellées. Deux escadrons du GIGN sont arrivés ce mardi soir en provenance de Polynésie française. Ils sont immédiatement déployés sur le terrain.

    Un couvre-feu a été mis en place de 18 heures (9h ce matin en France) jusqu'à 6 heures du matin heures locales (21h en France), pour Nouméa, Dumbéa, Mont-Dore et Païta. Face à ces violences, les écoles étaient fermées ce mardi ainsi que l'aéroport.

  • Ce qu'il faut retenir :

    - Un projet de loi constitutionnelle prévoit d'ouvrir les élections provinciales aux résidents installés depuis au moins dix ans. Le corps électoral est gelé depuis les accords de Nouméa en 1998, ce qui prive près d'un électeur sur cinq de vote. Le vote est prévu mardi après-midi à l'Assemblée nationale.

    - Le projet est dénoncé par les indépendantistes, qui y voient un passage en force de l'État pour "minorer encore plus le peuple autochtone kanak". Le congrès de Nouvelle-Calédonie a manifesté son opposition au projet en adoptant une résolution demandant le retrait de la réforme, un appel relayé par la gauche en métropole.

    - Sur place, des violences ont éclaté, de nombreux commerces ont été pillés, des véhicules incendiés et des barrages installés sur les routes. 82 personnes ont été interpellées, 54 gendarmes et policiers blessés. Un couvre-feu a été instauré pour la nuit de mardi à mercredi.

    - "La violence n'est jamais justifiée, ni justifiable" a réagi Gabriel Attal, alors que l'adoption éventuelle du texte pourrait rajouter de la tension sur place. Les opposants ont prévenu que la mobilisation s'intensifierait en cas d'adoption du projet de loi, sans toutefois préciser de calendrier ni la nature des actions à venir.

  • Bonjour et bienvenue dans ce direct dédié à la situation en Nouvelle-Calédonie, où un projet de loi constitutionnelle divise la population.