Dans ce département, faire ses courses coûte moins cher qu’ailleurs

Le ticket de caisse pour un même caddie varie sensiblement d’un département à l’autre. L'un d'entre eux se démarque largement par ses prix bas.

Courses : ce département où faire ses courses coûte moins cher qu’ailleurs (Crédit : Getty Images)

C’est bien connu, on ne paye pas ses courses le même prix selon que l’on remplit son caddie à Paris, dans l’ouest de la France ou près de la Méditerranée. Les écarts sont parfois spectaculaires pour le consommateur. Aidé par les chiffres de l’institut NielsenIQ, Le Parisien a dressé ce lundi 20 mai sa carte de France des prix les plus bas et les plus élevés. À Paris, le même panier de courses coûte en moyenne 20,4 % plus cher qu’ailleurs en France. Deux raisons expliquent cette flambée des étiquettes dans la capitale : les salaires parisiens et plus globalement en Île-de-France sont souvent supérieurs à ceux proposés dans le reste du pays.

La grande distribution profite du fort pouvoir d’achat des Franciliens pour adapter leur offre tarifaire. "Les enseignes s’adaptent à leur public, en proposant moins de premier prix et de produits de marque distributeur, mais davantage d’articles bios ou premium, bref, l’offre est plus haut de gamme", justifie Emmanuel Cannes, du département distribution de NielsenIQ, cité par Le Parisien. Autre explication : le coût des loyers. Le mètre carré est plus élevé en région parisienne que dans l’Est de la France, par exemple. Deux autres zones dans l’Hexagone affichent des prix très au-dessus de la moyenne nationale : la Haute-Savoie et son "revenu moyen supérieur de 30%" et le pourtour méditerranéen où "les retraités notamment disposent d’un budget confortable".

En regardant la carte de France dessinée par Le Parisien, un constat s’impose : pour profiter des prix les plus bas au moment de faire ses courses, mieux vaut habiter l’ouest de la France. Les Côtes d’Armor, l’Île-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, les Deux-Sèvres ou encore la Vienne proposent tous des prix très inférieurs à la moyenne nationale. La palme revient à la Vendée, plus abordable que les autres départements sur tous les postes : épicerie, boissons, droguerie, hygiène, parfumerie et produits frais. "En Vendée, non seulement il y a beaucoup d’enseignes différentes, mais la concurrence est vive, même au sein du réseau de Système U", confie un porte-parole du quatrième distributeur alimentaire français en passe de changer de nom. Dans cette partie de l’Hexagone, la puissance de Leclerc (l’enseigne est née dans le Finistère), réputée pour ses prix bas, profite largement à ses habitants.

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Dans ces départements de l’ouest, le consommateur est ainsi libre de "faire 20 km en voiture pour changer de crémerie" en cas de prix jugés trop élevés. À Challans, en Vendée, les clients ont le choix entre deux hypermarchés et quatre supermarchés, pour faire leurs courses. Cette concurrence de tous les instants oblige tous acteurs de la grande distribution présents dans cette ville de 20 000 habitants à s’aligner sur les prix pour ne pas faire fuir d’éventuels clients.

"Nous venons d’arriver pour passer notre retraite en Vendée et nous avons remarqué que les prix sont moins élevés, sur le poisson, par exemple. C’est une bonne chose", expliquent au Parisien deux retraités arrivés d’Eure-et-Loir. Les clients d’autres départements n’hésitent pas à avaler les kilomètres pour faire leurs courses à Challans et en Vendée. En espérant pour ces clients que les prix à la pompe ne grimpent pas dans les semaines à venir.