Philippe Candeloro dit "s'autocensurer" : "Je suis hétéro. Est-ce que c’est une maladie aujourd’hui? J’ai l’impression que oui"

Philippe Candeloro a donné lors d'une récente interview son avis sur le mouvement #MeToo et la libération de la parole sur différents sujets tels que le racisme, l'homosexualité ou l'identité de genre. Une opinion tranchée qui ne laisse pas indifférent...

Philippe Candeloro dit
Philippe Candeloro dit "s'autocensurer" : "Je suis hétéro. Est-ce que c’est une maladie aujourd’hui? J’ai l’impression que oui." (Photo by Edward Berthelot/Getty Images)

Connu pour son franc-parler et ses sorties cash, Philippe Candeloro s'est encore fait remarquer dans l'émission "Figaro La Nuit", ce mardi 30 avril 2024. Ainsi, alors que le mouvement #MeToo, qui a éclos en 2017, a activement participé à la libération de la parole des femmes victimes de violences, l'ancien patineur artistique a donné son sentiment quant à cette avancée, qui a entraîné dans son sillage la mise en avant de nombreux sujets tels que le racisme, l'homosexualité et l'identité de genre.

Philippe Candeloro qualifie ces mouvements de "wokisme". Initialement utilisé aux États-Unis dans les années 60, au sein des communautés afro-américaines, relancé par le mouvement Black Lives Matter, le wokisme s'est développé dans les universités américaines et s'est propagé dans d'autres pays. Les "wokes" ("éveillés" en Français ; ndlr) disent ainsi faire en sorte d'avoir conscience des inégalités sociales et raciales, entre autres, et tentent de conscientiser les autres. Mais le terme a depuis été galvaudé par ses détracteurs, qui l'utilisent pour discréditer le mouvement.

Philippe Candeloro a accablé lui aussi ce mouvement : "Avec le wokisme, on n’est plus aussi naturels qu’au départ". "On s’autocensure par peur [...] que chaque mot qu’on va prononcer va être presque une insulte", a-t-il ajouté.

Il a ensuite évoqué sa sexualité, en faisant d'immenses raccourcis : "Moi je suis hétéro, oui. Est-ce que c’est une maladie aujourd’hui? J’ai l’impression que oui [...] Ça me frustre qu'on soit soi-disant un pays de libertés et que finalement, on n’est plus aussi libres que ça".

Des déclarations qui ont évidemment très vivement fait réagir sur X (anciennement Twitter). "On lui demande de commenter le patinage artistique, pas de faire ses blagues lourdes sur les femmes, les homos ou les étrangers. En quoi est-ce la dictature du "wokisme" ?", écrit ainsi un internaute. "Il a toujours été c*n mais là il s'enfonce encore", "D'un côté, tu retires les commentaires racistes et sexistes et les rires gras, pas sûr qu'il tienne cinq minutes", "Je ne l'ai jamais aimé, merci de me donner l'occasion de confirmer", "Candeloro c’est un beauf qui croit que de nous parler de sa b*te et ce qu’il pourrait en faire est d’un intérêt supérieur pendant une compétition féminine", peut-on lire dans les commentaires sous la vidéo relayée par le compte X du Figaro.

Philippe Candeloro, qui a été multirécompensé dans sa discipline, le patinage artistique, est ensuite devenu commentateur de ce sport. Déjà à l'époque, certaines de ses déclarations sexistes ou racistes ont particulièrement marqué les téléspectateurs.

En 2006, il avait ainsi provoqué un véritable tollé en lâchant la phrase "Je pense qu'elle aura mérité un bon bol de riz ce soir" après la performance de la patineuse japonaise Shizuka Arakawa aux Jeux Olympiques d'hiver de Turin.

"En tout cas, moi, je connais plus d'un anaconda qui aimerait venir l'embêter un petit peu, cette jeune Cléopâtre canadienne…", a-t-il déclaré devant la performance de Kaetlyn Osmond, médaillée d'argent en patinage artistique par équipe, lors des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, en 2014. Des propos qu'il ne semble pas regretter aujourd'hui.

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