L'Irlande va "certainement" reconnaître un État palestinien avant la fin du mois de mai

Le Premier ministre irlandais Simon Harris s'est entretenu à ce sujet avec le roi Abdallah II de Jordanie ce mercredi 15 mai. Ils ont également échangé sur "la situation humanitaire désespérée à Gaza", selon un communiqué du gouvernement irlandais.

L'Irlande va "certainement" reconnaître un État palestinien avant la fin du mois de mai, a déclaré ce mercredi 15 mai le ministre irlandais des Affaires étrangères Micheal Martin, sans indiquer de date précise.

"Nous reconnaîtrons l'État de Palestine avant la fin du mois", a affirmé Micheal Martin, qui est également vice-premier ministre d'Irlande, sur la radio Newstalk.

En mars, les dirigeants de l'Espagne, de l'Irlande, de la Slovénie et de Malte avaient déclaré dans un communiqué commun être prêts à reconnaître un État palestinien.

La semaine dernière, Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l'UE, a dit que l'Espagne, l'Irlande et la Slovénie prévoyaient de le faire le 21 mai, et que d'autres pays pourraient suivre.

L'Irlande a indiqué depuis longtemps ne pas avoir d'objection de principe à reconnaître officiellement l'État palestinien si cela pouvait contribuer au processus de paix au Moyen-Orient. Mais la guerre à Gaza a relancé cette question.

"La date précise (de reconnaissance de l'État palestinien, NDLR) est encore floue car nous sommes toujours en discussion avec certains pays", a indiqué Micheal Martin. Elle "sera précisée dans les prochains jours, mais ce sera certainement avant la fin du mois".

Il a précisé attendre "avec impatience" des discussions "sur les derniers détails", prévues mercredi avec certains de ses homologues.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, qui plaide lui aussi pour la reconnaissance d'un État palestinien, s'est rendu mi-avril à Dublin, où il a tenu une conférence de presse conjointe avec le chef de gouvernement irlandais.

"Nous pensons que le moment se rapproche", a alors déclaré son homologue irlandais Simon Harris. "Nous aimerions le faire avec le plus grand nombre possible d'autres (pays) afin de donner du poids à la décision et d'envoyer le message le plus fort", a-t-il ajouté.

Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, majoritairement des civils. Plus de 250 personnes ont été enlevées durant l'attaque et 128 restent captives à Gaza, dont 36 considérées mortes, selon l'armée.

En riposte, l'armée israélienne a lancé des bombardements suivis d'une offensive terrestre, qui ont provoqué une catastrophe humanitaire avec un lourd bilan: plus de 35.000 morts en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Article original publié sur BFMTV.com