Guerre Israël-Hamas : Benjamin Netanyahu face à un ultimatum de Benny Gantz sur Gaza

Le cabinet de guerre d’union nationale de Tel Aviv semble de plus en plus fragile. Après les mises en garde de Yoav Gallant, au tour de Benny Gantz de poser un ultimatum.

Tic-tac, le compte à rebours est lancé. Le principal rival de Benjamin Netanyahu, Benny Gantz, a donné trois semaines au Premier ministre israélien pour adopter un « plan d’action » stratégique notamment sur l’après-guerre dans la bande de Gaza, faute de quoi il démissionnera. Au risque de faire basculer l’union nationale post 7 octobre.

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« Le cabinet de guerre doit formuler et approuver d’ici le 8 juin, un plan d’action permettant de réaliser six objectifs stratégiques d’importance nationale », a déclaré Benny Gantz lors d’un discours télévisé, s’affirmant sinon « contraint de démissionner du gouvernement ».

Chef du Parti de l’Union nationale (centre-droit) et ancien ministre de la Défense, Benny Gantz a intégré le cabinet de guerre d’union nationale après l’attaque du Hamas, qui a entraîné la mort de plus 1.170 personnes côté israélien. Le cabinet compte cinq membres, dont les trois principaux sont Benjamin Netanyahu, Benny Gantz et le ministre de la Défense, Yoav Gallant.

L’un des « objectifs » du plan doit être « la mise en place d’une administration américano-européano-arabo-palestinienne qui gérera les affaires civiles » à Gaza « et posera les fondations d’une alternative future qui ne soit ni le Hamas ni (Mahmoud) Abbas », président de l’Autorité palestinienne, chassée de la bande de Gaza en 2007 par le Hamas, a expliqué M. Gantz.

Il a aussi appelé à une normalisation avec l’Arabie saoudite « dans le cadre plus large qui permettra une alliance entre le ’monde libre’ et le monde arabe contre l’Iran et ses alliés ».

« Si vous choisissez la voie des fanatiques et menez la Nation entière vers l’abîme, nous serons forcés de démissionner », a lancé Gantz - ministre sans portefeuille depuis le 7 octobre - à Netanyahu.

« Les conditions posées par Benny Gantz sont des propos rabâchés dont le sens est clair : la fin de la guerre et la défaite d’Israël », a réagi le Premier ministre dans un communiqué, accusant son rival de « chercher une excuse pour renverser le gouvernement » et vouloir « la création d’un État palestinien ».

Sans majorité parlementaire pour son parti, le Likoud, Benjamin Netanyahu mène une coalition considérée comme la plus à droite de l’histoire d’Israël.

Yoav Gallant avait déjà sommé publiquement le 15 mai M. Netanyahu de « préparer immédiatement » une « alternative gouvernementale au Hamas » dans la bande de Gaza, où l’armée a indiqué intensifier ses opérations à Rafah, dans le sud, pour une bataille qualifiée de « décisive » par le Premier ministre. Le ministre avait dit son opposition à une administration civile ou militaire de la bande de Gaza par Israël.

Lancée en riposte à l’attaque du 7 octobre, l’offensive d’Israël dans la bande de Gaza a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

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