Zone interdite – "On est vraiment de gros pigeons", "Catastrophique", "C'est encore pire que ce que je pensais", "Mais quel scandale" : les internautes outrés par les révélations de l'émission sur la SNCF

Ce dimanche 5 mai 2024 dans Zone interdite sur M6, les téléspectateurs ont pu découvrir une enquête sur la SNCF. Parmi les révélations : la raison derrière l'augmentation des prix des billets de train et du nombre de retards. Les internautes en ont été scandalisés.

Capture écran M6 bande-annonce/Zone interdite
Capture écran M6 bande-annonce/Zone interdite

"Retard, prix, grèves : pourquoi la SNCF déraille" était le sujet de Zone Interdite ce dimanche 5 mai 2024 sur M6. Le magazine présenté par Ophélie Meunier proposait en effet le résultat d'une année d'enquête sur "la face cachée" de la SNCF. Malgré ses 28 000 km de voies ferrées, 156 millions de passagers transportés chaque année et ses presque 280 000 salariés, le réseau français est l'un des réseaux l'un des plus vétustes d'Europe. Sa mauvaise réputation concernant la ponctualité n'est pas volée : selon le reportage, 460 000 voyageurs n'arrivent pas à l'heure chaque jour en France. Et la raison principale de ces retards est le mauvais état du réseau.

Sur 28000km de lignes, 9000 ont 40 ans d'âge en moyenne. Sur certains territoires comme en Lozère, le réseau est presque centenaire. Alors pour éviter les incidents et notamment les déraillements, la SNCF ralentit les trains, jusqu'à parfois atteindre 50km/h sur les parties les plus vétustes. 3000 kilomètres de lignes seraient ainsi concernées. Mais les voyageurs n'obtiennent pas pour autant de contreparties, bien au contraire.

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Sur la ligne Clermont-Ferrand-Paris, l'une des pires de France, un usager suivi par les caméras d'M6 se voit proposer une solution au retard de son train, sur une nouvelle application lancée par la SNCF. Mais celle-ci lui suggère un itinéraire improbable, qui lui fait réaliser un demi-tour puis voyager toute la nuit pour arriver à destination à 7h du matin... Tout cela au lieu de se voir offrir une nuit d'hôtel à Paris. Malgré l'augmentation des retards, les voyageurs ne bénéficient pas non plus de prix au rabais. En trois ans, les prix pratiqués par la SNCF ont connu une augmentation de 20%. Et cela s'explique par la politique appliquée...

En effet, selon le reportage, la société a volontairement réduit le nombre de TGV en circulation. On dénombrerait 30 000 sièges de moins à la vente qu'il y a 10 ans. Et la rareté des places permettrait de justifier l'augmentation de tarifs. Certaines rames supprimées, souvent parquées dans des cimetières de TGV dont l'un est situé au Nord de Lyon, auraient encore pu circuler cinq à dix ans. Pire, certaines autres sont recyclées en trains OUIGO en Espagne où la SNCF gagne petit à petit du terrain. Des Ouigo plus confortables et moins chers que leurs homologues français, et dotés eux, de voitures-bars.

Toutes ces décisions suscitent de plus en plus la défiance des Français envers la société. Mais aussi celle des régions, qui la subventionnent. Ainsi, dans les Hauts-de-France, où 9 millions de train sont en retard sur une année, la région envoie des espions sillonner les TER. L'enquêteur mystère suivi par les caméras de Zone interdite a ainsi constaté des manquements aux engagements de la SNCF, notamment sur la propreté : déjection sur les marches de la gare, absence de savon dans les toilettes du train, très peu d'eau au robinet etc.

Mais le pire était à venir : l'espion de la région a constaté que la SNCF n'avait pas communiqué le motif de suppression d'un train. Et il est tombé des nues lorsqu'il est allé le demander au guichet. En effet, il y a appris que le TER avait été annulé à cause d'une absence de contrôleur, ce dernier n'ayant tout simplement pas été remplacé durant son congé. Sur le réseau social X, les internautes ont été nombreux à serrer les dents devant ce reportage jugé "effarant" ou encore "hallucinant".