Européennes 2024 : Hayer menace Aubry de plainte en diffamation si elle ne supprime pas un tweet

La candidate du camp Macron se dit « consternée » par la campagne de Manon Aubry autour des « rémunérations annexes » des eurodéputés.

POLITIQUE - « Supprime. » Après les socialistes et Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer demande à son tour à la tête de liste de la France insoumise pour les élections européennes Manon Aubry de retirer des réseaux sociaux un visuel concernant les « rémunérations annexes » au Parlement européen.

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La candidate LFI est effectivement critiquée par plusieurs de ses homologues pour avoir publié, vendredi 3 mai, une image accusant certains eurodéputés d’être « payés par des entreprises, des lobbys ou des États étrangers », en plus de leur « indemnité d’élu. »

« Je suis consternée », répond ce mardi 7 mai Valérie Hayer en constatant « qu’un certain nombre de candidats dans cette élection ont un problème avec la vérité ». « Je ne suis évidemment pas payée par des lobbys et je ne sais même pas à quoi ces revenus font référence. Les seuls revenus que j’ai perçus par ailleurs sont des indemnités d’élue locale parce que j’ai été par ailleurs conseillère départementale », a-t-elle expliqué dans Télématin sur France 2.

Dans ce contexte, la candidate du camp présidentiel – présente sur ce visuel aux côtés de Raphaël Glucksmann (PS), Jérôme Rivière (RN) ou l’Allemand Manfred Weber (droite) – demande à Manon Aubry de « retirer son tweet », sans quoi elle « portera plainte pour diffamation. »

Quelques jours plus tôt, ce sont les socialistes qui se sont émus des méthodes des insoumis à l’endroit de leur candidat, en tête des intentions de vote à gauche pour le 9 juin. Olivier Faure a directement apostrophé Manon Aubry sur les réseaux sociaux en lui demandant de « retirer ce truc qui te déshonore. »

Dénonçant une « fake news » pour laquelle les « démentis sont moins lus que les mensonges », le premier secrétaire du parti à la rose a notamment affirmé que « Raphaël Glucksmann n’a jamais reçu d’argent des lobbys mais des droits d’auteur comme nombre de LFI qui vendent des livres ». Ce que sa maison d’édition Allary a confirmé quelques heures plus tard.

Interrogée ce mardi sur franceinfo, Manon Aubry a indiqué qu’elle ne « regrettait pas » d’avoir sorti cet argument de campagne, quitte à mélanger argent des lobbys et rémunération d’auteur. « J’ai mis un sujet à l’agenda : le fait que les eurodéputés reçoivent des rémunérations annexes », a-t-elle soufflé, demandant à nouveau à ses adversaires de s’engager à ce que personne, sur leurs listes, ne perçoive de l’argent d’entreprises ou d’États étrangers.

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