Sept à huit - "La France protège les violeurs", "Pour les victimes c'est vraiment une horreur", "La justice humilie les victimes" : les internautes en colère contre la justice française après la diffusion de ce reportage

Ce dimanche 28 avril, Sept à huit diffuse un document inédit sur un patron accusé par quatre de ses employées de viol, d'agression sexuelle et de harcèlement. Depuis des années, il parvient à faire durer la procédure et a retardé sa condamnation. Sur X, les internautes n'ont pas pu contenir leur colère.

Le reportage sur un patron accusé de viol toujours pas condamné par la justice a provoqué la colère des téléspectateurs.
Le reportage sur un patron accusé de viol toujours pas condamné par la justice a provoqué la colère des téléspectateurs.

Les témoignages font froid dans le dos. Dans le reportage de Sept à Huit de ce dimanche 28 avril, diffusé sur TF1 et présenté par Harry Roselmack, les téléspectateurs ont découvert l'épreuve judiciaire en cours depuis des années. Tout commence à Beuzeville et à Saint-Maclou, deux communes de l'Eure. Jean-Claude Gorzela y tient des pizzerias. Des employées de ces établissements l'accusent de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement. Les témoignages se ressemblent : remarques sur le physique, attouchements, puis actes sexuels. "Ce jour-là, je suis arrivée avec mon panier de vaisselle et monsieur était adossé le long de l'évier, et il était en train de se masturber. Et quand je suis arrivée (...), il m'a dit : 'Tu tombes bien, c'est toi que j'attendais'. J'ai eu très peur" confie l'une de ses employées. L'homme aurait ainsi abusé de son pouvoir et profité des situations précaires de ces femmes pour leur imposer des comportements abusifs.

Lorsque deux employées découvrent qu'elles vivent la même chose depuis des mois, elles trouvent le courage de quitter leur travail et déposent plainte contre leur patron. Il n'est pas inconnu des services de police : l'homme a déjà été mis en cause par d'autres femmes. Les enquêteurs identifient une dernière employée, en arrêt maladie depuis des mois. Elle confesse des viols répétés et des menaces. À la suite de leurs plaintes, il est mis en examen en 2018. Il réfute toutes les accusations envers lui, en traitant les femmes de menteuses. Pendant un an, il est placé en détention provisoire. En mai 2022, son premier procès a lieu.

La minute d'Harry Roselmack

À l'issue de son procès, Jean-Claude Gorzela est condamné à 14 ans de réclusion. Il fait appel à la décision de la justice, change d'avocat et obtient une remise en liberté. S'il a l'interdiction de retourner dans le département où se sont déroulés les faits, il est libre de circuler dans le département voisin, dont Honfleur où vit l'une de ses victimes. Elle l'a croisé à deux reprises. "Je suis dans une prison, je ne sors plus toute seule" explique t-elle. "Je suis en panique". En juin 2023, son deuxième procès ouvre avant qu'il ne soit reporté par manque de temps. Le 25 mars dernier, les plaignantes se rendent de nouveau au tribunal. Mais l'avocat de l'accusé ne vient pas et réclame que l'audience soit de nouveau reportée. La présidente annonce que l'audience n'aura pas lieu et est reportée en juin prochain. Sur X, les internautes sont sidérés du fonctionnement de la justice française dans le cas de ces procès. Ils dénoncent des conditions particulièrement difficiles pour les femmes qui ont porté plainte.

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