Sept à huit - "Il a quel problème ?", "J'ai tenu trois secondes", "Je suis fan", "C'est ce qui fait qu'il se démarque" : un détail de l'interview de Raphaël Quenard fait réagir la Toile

Alors que le Festival de Cannes bat son plein, Sept à huit sur TF1 a consacré ce dimanche 19 mai 2024 son portrait de la semaine à Raphaël Quenard, "une des étoiles montantes du cinéma français" rendue célèbre en 2023 par son rôle dans le film Chien de la casse. Celui qui a été qualifié en introduction de "nouveau Patrick Dewaere" a accepté de répondre aux questions de la journaliste Audrey Crespo-Mara. Pour débuter l'interview, le jeune acteur issu de la banlieue de Grenoble a accepté de partager une anecdote au sujet de son accent et de son phrasé si particuliers.

Ainsi, Jean-Baptiste Durand, le réalisateur de Chien de la casse, aurait été gêné par sa diction, et l'aurait fortement enjoint à consulter un orthophoniste. Mais le comédien n'est pas du genre à travestir son identité... Issu d'une famille "soudée et équilibrée", celui-ci a rapidement développé un caractère rebelle : "j'étais bon élève, mais j'avais des petites appétences pour la gaudriole, ça m'a valu quelques renvois", s'est-il souvenu au sujet de ses années d'école. Mais même en dehors du système scolaire, l'acteur a souvent flirté avec les limites. "Au foot, j'ai pris bon nombre de cartons rouges totalement idiots, juste pour voir les réactions que ça a allait susciter dans le public", a-t-il confié à Audrey Crespo-Mara.

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En dépit de toute logique, le Grenoblois a tout de même tenté de rejoindre les rangs de l'armée française, tant il idéalisait son grand-père militaire. Mais son ambition a été entravée par son absence de discipline. "Le sergent chef m'a dit 'si tu restes là, je vais te faire la misère". Après avoir effectué des études de chimie puis être devenu assistant parlementaire d'une députée de gauche, Raphaël Quenard exprime finalement sa fougue dans le métier d'acteur. A l'affiche du nouveau film de Quentin Dupieux, baptisé Le 2ème acte, il dit partager avec son personnage une "appétence particulière pour la transgression et le tutoiement de la limite".

"Le fait d’avoir un accent ne fait pas de la personne un 'idiot'"

Lors d'une deuxième partie d'interview, Audrey Crespo-Mara a abordé un sujet plus sensible : la vague Me Too dans le monde du cinéma. Un sujet d'autant plus délicat que le nom de Raphaël Quenard est apparu sur une liste noire que Médiapart devait diffuser et qui s'est répandue sur les réseaux sociaux : celle de dix acteurs, réalisateurs et producteurs accusés de violences sexuelles.

Une rumeur que l'acteur a balayée d'un revers de main affirmant être "droit dans ses bottes" et satisfait que celle-ci ait pu mettre un "coup de projecteur sur cette problématique". Il s'est aussi dit aux côtés des femmes qui, comme Judith Godrèche, ont fait "sauter ce verrou et dynamité le couvercle qui pesait sur leur parole". "La caisse de résonance que le cinéma offre sur cette problématique est gigantesque, elle permet de mettre en évidence les abus dans d'autres milieux plus invisibilisés", s'est-il réjoui. La tête d'affiche de Chien de la casse a même souhaité que des dispositions concrètes soient prises : "Il y a une heure pour la prise de conscience, mais maintenant il faut définir le cadre pour que ce soit impeccable...".

Malgré ces prises de position claires, l'interview de Raphaël Quenard a divisé la Toile. En cause ? Son fort accent de la région grenobloise, qui n'a pas plu à tout le monde, mais aussi le vocabulaire choisi pour exprimer ses idées. Alors que certains internautes l'ont jugé presque inaudible, d'autres ont au contraire trouvé que cette particularité ne gâchait en rien son discours, et faisait même tout son charme.