Gaza : plus de 300 palettes d'aide humanitaire déchargées pour la première fois sur la côte

Plus de 300 palettes d'aide humanitaire ont été déchargées pour la première fois sur la jetée provisoire déployée par les États-Unis dans la bande de Gaza, alors que le point de passage à Rafah est immobilisé.

Après plusieurs jours de blocage, plus de 300 palettes d'aide humanitaire ont été déchargées pour la première fois sur la jetée provisoire déployée par les États-Unis, a indiqué ce samedi 18 mai l'armée israélienne.

"Plus de 300 palettes d'aide humanitaire" ont été décharchées, les premières à entrer via la jetée flottante" provisoire américaine arrimée sur la côte de la bande de Gaza, a déclaré l'armée israélienne, dans un communiqué.

De son côté, le Hamas a tenu à souligner ce samedi, dans un communiqué, "qu'aucune voie d'acheminement de l'aide, y compris la jetée flottante, ne constitue une alternative aux routes sous supervision palestinienne".

Après des jours de blocage des arrivées d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé et menacé de famine, l'armée américaine avait annoncé vendredi l'arrivée "d'environ 500 tonnes (d'aide) dans les prochains jours".

Londres a annoncé pour sa part qu'un chargement d'aide britannique avait été "acheminé avec succès sur le littoral de Gaza (.... ) en même temps que de l'aide des États-Unis et des Émirats arabes unis" via le couloir maritime chypriote, alors que la France a déclaré qu'un bâtiment de la Marine en provenance de Chypre, avec à son bord 60 tonnes d'aide, était en cours de déchargement sur le ponton américain.

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes à Rafah qui ont fait deux morts dans le camp de Berbera, dans le centre de Rafah, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Depuis le déploiement le 7 mai de l'armée israélienne du côté palestinien du point de passage de Rafah, Israéliens et Égyptiens se renvoient la responsabilité de la paralysie de ce passage crucial pour l'entrée de l'aide, dont les livraisons sont aussi largement entravées aux passages côté israélien de Kerem Shalom et d'Erez.

Dans ce contexte, Washington a annoncé vendredi avoir évacué 17 médecins américains qui étaient bloqués dans le territoire palestinien.

Depuis qu'Israël a ordonné aux civils de quitter les secteurs est de Rafah le 6 mai en prévision d'une offensive terrestre d'envergure, "640 000 personnes" ont fui la ville, "dont 40 000 le 16 mai", selon le bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

Sur les 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza, quelque 1,4 million de personnes, habitants et personnes déplacées par les combats, se trouvaient jusque-là à Rafah, adossée à la frontière fermée avec l'Égypte.

"Les gens sont terrifiés et essaient de s'enfuir" vers le nord et la côte, "c'est très difficile, car il n'y a pas d'itinéraire sûr pour sortir de Rafah et il n'y a certainement pas de destination sûre à Gaza", a décrit Jens Laerke, porte-parole de l'Ocha.

Article original publié sur BFMTV.com