"On m'a forcée" : des parents dénoncent des ventes forcées de photos Babyvista à la maternité

Élise raconte à BFMTV le chantage effectué par une photographe de l'entreprise Babyvista pour lui vendre des photos de naissance. Le directeur de l'entreprise assure de son côté que la grande majorité des clients sont satisfaits.

Derrière de jolies photos de naissance prises à la maternité, le souvenir est parfois un peu plus amer qu'il ne devrait. Des dizaines de parents dénoncent sur les réseaux sociaux des ventes de photos forcées par des photographes de l'entreprise Babyvista.

"On avait déjà refusé les deux premiers jours et (la photographe) est revenue le surlendemain, là elle s'est effondrée en disant qu'elle était payée au nombre de femmes qu'elle photographiait dans la maternité, que ça ne m'engageait à rien, qu'elle avait de gros problèmes, qu'elle allait perdre son boulot, qu'elle ne voyait plus ses enfants", se souvient Élise, une mère qui dénonce les agissements de l'entreprise à BFMTV.

Et le chantage ne s'arrête pas là, selon elle. Trois semaines plus tard, une vendeuse vient à son domicile, cette fois-ci avec une panoplie de photos et de cadres.

"Je ne voulais pas que quelqu'un se déplace chez moi et on m'a forcée", déplore Élise.

Des témoignages comme celui de cette mère, il en existe des dizaines sur les réseaux sociaux. À chaque fois, les parents décrivent le même mode opératoire. En plus des ventes en maternité et à domicile, l'entreprise pratique du démarchage téléphonique. Une ancienne employée confie à notre antenne qu'elle était "encouragée à mentir".

"On nous encourageait à mentir, à dire: 'Je suis moi-même maman' (...) pour créer un lien émotionnel avec le parent", explique-t-elle avant de poursuivre: "Admettons que l'enfant s'appelle Mathieu, on va dire: 'Bon anniversaire Mathieu, j'ai vu que c'était son anniversaire il y a trois jours, est-ce que ça vous dirait un shooting photo pour ses trois ans?'".

Le président du groupe Primavista, auquel appartient Babyvista, assure de son côté ne soutenir aucun comportement incitatif. "Les photographes, comme les commerciaux, sont formés au siège, en cours magistral, puis ensuite accompagnés sur le terrain, et avant d'aller sur le terrain ils ont signé une charte déontologique", affirme Jean-Christophe Klein.

S'il regrette ces témoignages de parents ayant vécu une mauvaise expérience, il assure que 93% de leurs clients restent satisfaits de leur service.

Article original publié sur BFMTV.com