Violences LGBTphobes : des associations interpellent Attal sur un "silence institutionnel assourdissant"

Le Premier ministre a été interpellé ce mercredi 1er mai par une cinquantaine d'associations et d'élus sur la hausse des agressions LGBTphobes en 2024.

L'Inter-LGBT interpelle Gabriel Attal sur la montée des agressions LGBTphobes en 2024 dans un courrier signé par une cinquantaine d'associations et des élus où est dénoncé un "silence institutionnel assourdissant", selon le document transmis ce mercredi 1er mai à l'AFP.

"Nous avons le droit de vivre dans l'espace public en sécurité, librement et sereinement, sans avoir peur", écrivent les signataires qui pointent l'imminence d'évènements importants pour la communauté LGBT comme le mois des Fiertés en juin qui s'accompagne de nombreuses marches partout en France.

Insultes dans la rue, tags homophobes, agressions physiques: "Ces violences sont en constante augmentation tant en nombre qu'en intensité, sans que la police ou la justice ne s'alarment ou ne se mobilisent face à cet inquiétant phénomène", tacle l'Inter-LGBT.

À l'approche des JO de Paris, "il ne tient qu'à vous de décider de l'image que vous souhaitez offrir au monde", souligne l'Inter-LGBT.

Les associations réclament notamment une "condamnation systématique et sans équivoque de toutes les formes de violence, de haine et d'agression à l'encontre des personnes, des associations et symboles LGBTQIA+, au plus haut niveau de l'État".

Elles veulent aussi examiner la mise en route effective du Plan national pour l'égalité, contre la haine et les discriminations anti LGBT+ ou encore "identifier et répertorier les lieux et les actes d'agression LGBTphobes pour y renforcer la protection des personnes et des biens".

Ce plan, dévoilé en juillet par le gouvernement, prévoit diverses mesures: former les forces l'ordre, soutenir les associations, mieux punir les insultes dans les stades ou inclure les familles homoparentales dans les formulaires à l'école...

Article original publié sur BFMTV.com