Sondage européennes : que disaient les enquêtes d'opinion à trois semaines des précédents scrutins ?

Les sondages réalisés à trois semaines du scrutin donnent une bonne idée des rapports de force entre les partis dans l'urne. Voici comment les intentions de vote ont évolué.

Les sondages réalisés à trois semaines du scrutin sont assez fidèles au rapport de force dans les urnes / Getty Images/iStockphoto
Les sondages réalisés à trois semaines du scrutin sont assez fidèles au rapport de force dans les urnes / Getty Images/iStockphoto

Les élections européennes approchent, et les sondages se multiplient à moins de trois semaines de la date du scrutin, prévu le 9 juin prochain. Une élection qui se déroulera dès le 6 juin dans certains pays de l'Union européenne, et visera à élire en France 81 députés européens, élus à la proportionnelle.

Les instituts de sondage donnent désormais des projections en siège selon les intentions de vote. Ainsi, pour l'IFOP, 30 sièges iraient au RN, 15 à la majorité, 13 au PS-Place publique, 7 à LR, 6 à LFI, 5 à EELV tout comme à Reconquête.

Depuis 2009, voici ce qu'indiquaient les sondages à trois semaines du scrutin. On constate élection après élection la progression inexorable du Rassemblement national, passé de 6% d'intentions de vote à trois semaines des élections de 2009 à 31% à trois semaines du scrutin de 2024.

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Autre constat, l'érosion des intentions de vote LR, passant de 28% d'intentions de vote à 8% sur la même période. Enfin, après une diminution continue, le PS semble rebondir dans les intentions de vote pour le scrutin de 2024. Parti de 22% d'intentions de vote en 2009, le Parti socialiste était tombé à 5% en 2019, avant de rebondir pour atteindre les 14,5% à trois semaines du scrutin cette année.

Reste à voir si ce rebond du PS se traduira dans les urnes. Car les sondages réalisés à trois semaines du scrutin ne sont pas toujours totalement fiables, lorsqu'on les compare au résultat final dans les urnes. En 2009, si l'UMP était proche des intentions dans les sondages, le PS a réalisé un score largement inférieur : donné à 22% dans les sondages, il n'atteint que 16,48%, talonné par EELV (16,28%) alors même que les écologistes n'étaient qu'à 10% d'intentions de vote.

En 2014, les rapports de force donnés dans les sondages réalisés à trois semaines du scrutin sont confirmés dans les urnes, même s'il faut noter toutefois que le PS, donné à 18% d'intentions de vote, ne récoltera que 14% des voix le jour du scrutin.

En 2019, c'est LR qui est surestimé dans les sondages réalisés à trois semaines du scrutin, avec 14% d'intentions de vote alors qu'ils ne récolteront que 8,5% des voix le jour du scrutin. À l'inverse, EELV était sous-estimé puisque crédité de 7% d'intentions de vote, alors que la liste emmenée par Yannick Jadot approchera les 13,5% des voix récoltées le jour du vote.

Pour les élections européennes du 9 juin 2024, les sondages donnent le Rassemblement national en tête avec 31% d'intentions de vote, loin devant la liste de la majorité menée par Valérie Hayer (16,5% d'intentions de vote) et celle du PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann, avec 14,5% d'intentions de vote. Viennent ensuite, très loin derrière, les listes LR (8%), LFI (7%) et Écologistes (ex-EELV) avec 6,5% d'intentions de vote. L'abstention reste majoritaire, et concernerait plus d'un électeur sur deux (55%), selon un sondage Ipsos pour Le Parisien et Radio France.