"L'ordre républicain sera rétabli, quoi qu'il en coûte" : le haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie s'adresse aux émeutiers

Louis Le Franc, le représentant de l'État en Nouvelle-Calédonie, a annoncé de nouvelles opérations des forces de l'ordre dans les prochaines heures pour reprendre l'entier contrôle du territoire.

"L'ordre républicain sera rétabli, quoi qu'il en coûte", a déclaré ce dimanche 19 mai à Nouméa Louis Le Franc, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie, alors que l'État est passé à l'offensive pour tenter de mettre fin aux violences qui ont plongé le territoire du Pacifique sud dans la crise.

"Je veux dire aux émeutiers : stop, retour aux calme, rendez vos armes", a ajouté Louis Le Franc lors d'un point de presse retransmis par la télévision publique Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Le représentant de l'État a annoncé de nouvelles opérations des forces de l'ordre dans les prochaines heures pour reprendre l'entier contrôle du territoire.

Louis Le Franc a également affirmé que tous les barrages entre Nouméa et l'aéroport avaient été "percés".

"Environ une quinzaine de barrages ont été délestés de leurs déchets. Il en reste une bonne quarantaine à traiter", a-t-il précisé lors de ce point retransmis par la télévision publique Nouvelle-Calédonie La 1ère.

L'État est passé à l'offensive pour tenter de "reprendre totalement la maîtrise" du territoire, avec d'abord une opération d'envergure de 600 gendarmes sur la route entre Nouméa et l'aéroport international, après six morts en six jours d'émeutes.

Il a aussi annoncé de nouvelles "opérations de harcèlement" par les unités d'élite de la police et de la gendarmerie (Raid et GIGN) "dès cette nuit (de dimanche à lundi, NDLR), là où il y a des points durs", dans les villes de Nouméa, Dumbéa et Païta notamment.

"Les jours à venir, ça va s'intensifier" et dans les zones "où il y a encore des émeutiers", le haut-commissaire a mis en garde: "s'ils veulent utiliser leurs armes, ils prennent tous les risques".

Louis Le Franc a également appelé ceux qui ont constitué des "groupes de protection" pour protéger leurs quartiers "à garder espoir" et "à ne pas commettre l'irréparable", qui provoquerait "un embrasement général".

Article original publié sur BFMTV.com