Quelle époque - "Quelle mauvaise interview", "Vos questions sont déplacées", "Quel manque d'élégance" : une question de Léa Salamé à Francis Ford Coppola choque les internautes

Ce samedi 18 mai 2024 en deuxième partie de soirée sur France 2, Quelle époque recevait un monstre sacré du cinéma en la personne de Francis Ford Coppola. Le cinéaste qui a dévoilé son nouveau film à Cannes a répondu à toutes les questions de Léa Salamé, même les plus tabous... Mais les internautes, eux, en ont été gênés.

Capture écran France 2 direct/Quelle époque 
Léa Salamé reçoit Francis Ford Coppola
Capture écran France 2 direct/Quelle époque Léa Salamé reçoit Francis Ford Coppola

Léa Salamé a déroulé le tapis rouge aux stars de cinéma ce samedi 18 mai 2024 sur France 2 aux alentours de 23h30. Dans Quelle époque, la présentatrice, accompagnée de Paul de Saint-Sernin, Philippe Caverivière et Christophe Dechavanne, recevait notamment en direct de Cannes ceux qui font l'actualité du Festival cette année. La réalisatrice et scénariste Agathe Riedinger, est venue parler de Diamant brut, son tout premier film sur le monde de la téléréalité, qui a été présenté ce vendredi en compétition. Cette dernière est venue avec Malou Khebizi, une jeune actrice marseillaise qui figure au casting de ce long-métrage. A aussi répondu présent sur France 2 Pierre-Antoine Capton, plus grand producteur de cinéma de France, à la tête du groupe Mediawan notamment à l'origine des séries Bac Nord et Dix pour cent.

Mais la tête d'affiche du soir était sans conteste le cinéaste américain Francis ford Coppola dont le film Megalopolis est en lice pour la Palme d'or. Un film "dont tout le monde parle à Cannes" selon Léa Salamé, et qui a reçu une standing ovation de 10 minutes après la projection. L'occasion pour l'animatrice de revenir sur le budget colossal alloué à ce film, 120 millions de dollars financés en grande partie par Francis Ford Coppola lui-même. "Le risque est quelque chose qu'on doit prendre pour l'art, l'art sans le risque n'est rien, cela veut dire que cela a déjà été fait donc c'est une marque commerciale, ce n'est pas de l'art […] un homme d'affaires ne veut pas prendre des risques mais un artiste doit prendre des risques", a ainsi expliqué le cinéaste, lorsque Léa Salamé a qualifié son nouveau film de "projet fou".

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Ce dernier a cependant acquiescé lorsque Christophe Dechavanne a évoqué "la grosse hypothèque" sur une partie de son vignoble, qui a été nécessaire pour financer l'oeuvre. Mais ces considérations financières n'ont pas été le sujet le plus intime abordé par la bande de Quelle époque avec le réalisateur du Parrain et Apocalypse now. Faisant le parallèle avec le propos de Megapolis qui évoque la chute de l'Empire romain, Léa Salamé l'a interrogé sur la politique actuelle. "Est-ce que les Américains ont appris de l'épisode Trump ?", a-t-elle ainsi interrogé. "Il y a une tendance vers le fascisme, afin de contrôler les gens", a alors regretté la star américaine, en précisant que cela concernait bien d'autres pays.

Enchaînant les questions pendant près de 40 minutes, l'animatrice n'a pas hésité à aborder le plus gros tabou : le rapport du cinéaste à la mort. Dans Megalopolis, le personnage principal a le don d'arrêter le temps. Est-ce aussi le souhait de Coppola, à l'âge de 85 ans ? "Absolument pas, je n'ai pas du tout peur de la mort. J'ai peur de perdre quelqu'un que j'aime, mais mon sentiment est que la mort est comme une brosse à dent électrique. Ça bipe... Vous ne savez pas quand ça s'arrête, c'est comme ça la mort. Epicure a dit 'n'ayez pas peur de la mort, car quand il y a la vie, il n'y a pas de mort, et quand la mort vient, vous n'existez pas donc vous n'allez jamais rencontrer la mort'", a-t-il alors répondu avec fluidité.

Enfin, pour terminer l'interview, le cinéaste a dû se prêter au jeu du "photocall". Il s'est vu mettre au défi de décrire avec un seul mot les personnes figurant sur un court diaporama. Après Marlon Brando, Al Pacino, Robert De Niro ou encore Jim Morrison, la séquence a de nouveau basculé vers la politique avec les photos de Donald Trump, Vladimir Poutine ou encore Joe Biden. Sur le réseau social X, l'orientation politique de l'interview a contrarié certains internautes, tout comme le rythme des questions jugé trop "agressif".

Mais ce que la majorité des mécontents reprochait ce soir à Léa Salamé était surtout son manque de tact lorsqu'elle a diffusé quelques secondes plus tard en plateau, une photo d'Eléonore, l'épouse de Francis Ford Coppola décédée récemment. "L'amour de ma vie, on a été ensemble pendant plus de 60 ans", a alors réagi l'invité, sans s'étendre davantage.