J'ai découvert que j'avais une allergie alimentaire en regardant une vidéo sur TikTok
L'algorithme de TikTok est connu pour être l'un des plus efficaces du monde, du genre à détecter avant vous des sujets qui peuvent vous concerner. Certaines personnes se sont découvert un TDAH grâce à lui. Dans mon cas, j'ai compris que j'avais une allergie. Vous saviez, vous, que le kiwi n'était pas censé avoir le goût du piment ?
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Selon le Syndicat Français des Allergologues (SYFAL) et la Fédération Française d’Allergologie (FFAL), une personne sur dix est concernée par les allergies alimentaires. Ces derniers ont largement augmenté au cours des dernières années, notamment à cause des changements environnementaux, des habitudes alimentaires ou encore des nouveaux modes de vie.
Une allergie alimentaire entraîne, dans le meilleur des cas, de simples restrictions. Mais dans le pire des cas, elle peut avoir des conséquences tragiques en raison des risques d’anaphylaxie (réaction allergique sévère). Le tout sans parler bien sûr des contraintes sociales, puisque les allergies alimentaires compliquent les sorties, en raison des risques de contamination.
Toutefois, dans certains cas, les allergies peuvent avoir des symptômes relativement faibles, à tel point que les personnes qui en souffrent ne réalisent pas nécessairement qu'elles sont allergiques. Et j'en fais partie.
Une allergie détectée grâce à TikTok
Il y a quelques semaines, je suis tombée sur la vidéo TikTok de Ziel, un créateur de contenu qui apparait régulièrement dans mon flux. Ce dernier évoquait avec humour le fait que certaines personnes pensaient que le ketchup était un aliment piquant, alors qu'elles étaient simplement allergiques aux tomates. Dans les commentaires, les internautes spécifient toutes sortes d'allergies similaires : les ananas, le poivron, ou encore le kiwi.
Et là, c'est le drame. Comment ça, les kiwis ne sont pas piquants ? Depuis de nombreuses années, j'étais persuadée que ces derniers avaient un goût similaire à celui du piment, mais en version sucrée. Que les picotements sur ma langue, mes lèvres qui gonflaient et la gorge qui grattait étaient une réaction normale. Mais visiblement, la réponse est non. Etonnée, j'ai décidé d'en discuter avec plusieurs membres de ma famille, et le consensus était bien là : le kiwi, ça pique. Sauf qu'en réalité, nous sommes tous bel et bien allergiques à ce fruit, d'après mon médecin traitant. Ce dernier m'a expliqué que le kiwi faisait partie des trophallergènes, c'est-à-dire que leur réaction était provoquée par l'ingestion du fruit. Et surtout, que j'ai de la chance : mes symptômes sont simplement cutanés et digestifs. Pas de symptômes respiratoires ou cardiovasculaires, qui pourraient mettre ma santé en péril.
Et surtout, ça explique pourquoi je suis aussi allergique au pollen et au latex, puisque ces allergies croisées entre ces différentes choses sont fréquentes.
Des allergies découvertes sur le tard
La bonne nouvelle, c'est que je ne suis pas la seule à m'être découvert une allergie sur le tard. Veronica, 37 ans, a découvert très récemment être allergique à toutes sortes de fruits. "Exactement comme toi, j'ai découvert que la plupart des fruits et légumes n'étaient pas censés être piquants via une vidéo du compte", explique la trentenaire. "Depuis toute petite, je mange certains aliments avec parcimonie parce qu'ils me piquent la langue, me donnent l'impression d'avoir de la mousse dans la bouche, ou m'engourdissent les lèvres. Parmi eux, on retrouve les pommes de terre, les tomates ou encore les aubergines : tout ce qui fait de la famille des plantes Solanacées."
Ces derniers font en effet partie des aliments dits "hyper-inflammatoires" à consommer avec modération, car ils ne sont pas toujours bien tolérés, notamment par les personnes qui souffrent d'allergies ou d'intolérances alimentaires. "Non seulement ils me piquaient la bouche, mais ils étaient également responsables de ma fatigue chronique, puisqu'ils me généraient des inflammations, des maux de ventre et des douleurs articulaires", précise Veronica. "Sauf que quand on pense allergie alimentaire, on ne pense pas "bouche qui pique" mais "choc anaphylactique". Donc je me suis fait dépister pour l'endométriose sans succès avant de penser que j'étais peut-être allergique aux légumes que je consommais quasi-quotidiennement", conclut-elle avec fatalité.
En effet, en France, les faibles symptômes allergiques sont souvent ignorés, en particulier lorsqu'ils ressemblent aux symptômes d'autres pathologies. Ce qui explique pourquoi les diagnostics sont si longs à effectuer.
Vidéo. Carnet de Santé - Dr Christian Recchia : "Les allergies vont constituer malheureusement les principales maladies en fréquence sur cette Terre"
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