Écrans : Gabriel Attal affirme que l’Éducation nationale doit aussi "balayer devant sa porte"

Le Premier ministre a notamment pointé du doigt les manuels remplacés par des écrans dans un certain nombre d’établissements.

Gabriel Attal, ici à l’Assemblée nationale à Paris, le 30 avril 2024.

POLITIQUE - « L’addiction aux écrans chez les enfants est une catastrophe sanitaire et éducative en puissance ». Gabriel Attal a employé des mots forts ce mardi 30 avril à l’Assemblée nationale, quelques heures après la remise d’un rapport édifiant à Emmanuel Macron sur le sujet.

Celui-ci préconise notamment l’interdiction des smartphones pour les plus jeunes et leur encadrement pour les adolescents.

Le Premier ministre n’a aussi pas hésité à mettre en avant la responsabilité du gouvernement, affirmant que l’Éducation nationale doit « balayer devant sa porte » sur la question de l’utilisation des écrans.

Sur cette question, « tout le monde doit balayer devant sa porte, y compris l’État et l’Éducation nationale et les collectivités locales impliquées dans l’Éducation nationale », a ainsi déclaré le chef du gouvernement.

« C’est vrai que dans un certain nombre d’établissements, de collectivités, les manuels ont été remplacés par des écrans », a poursuivi Gabriel Attal. « Je ne suis pas technophobe à considérer qu’il faut proscrire tout écran. Il peut y avoir une visée pédagogique et un intérêt pédagogique. »

« Mais l’écran pour l’écran n’a aucun intérêt, il peut être dangereux et donc on devra repenser aussi un certain nombre de politiques qui sont aujourd’hui menées dans nos services publics, notamment dans l’Éducation », a-t-il ajouté.

Dans le rapport remis ce mardi au chef de l’État, la commission d’experts chargée de plancher sur la question des écrans par l’exécutif a émis une série de recommandations pour lutter contre « l’hyperconnexion subie » des enfants.

La commission déconseille entre autres l’équipement individuel en élémentaire et appelle à un encadrement du déploiement d’outils à vocation pédagogique.

Les experts souhaitent également l’interdiction des ordinateurs et téléviseurs dans les crèches et les classes maternelles et appellent à des « actions renforcées » auprès des assistantes maternelles.

Ces mesures figurent dans une proposition de loi portée par deux députés LR, Annie Genevard et Antoine Vermorel-Marques, une initiative parlementaire à laquelle Gabriel Attal a apporté son soutien mardi en indiquant souhaiter que cette PPL « puisse être reprise et adoptée. »

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