Drapeaux palestiniens, escorte policière... Les remises de diplômes perturbées dans les facs américaines

Les universités américaines, perturbées par des manifestations pro-Palestine, voient leurs cérémonies de remise de diplômes troublées. Certains étudiants et leurs familles ont dû être escortés par la police.

La colère des campus ne s'éteint pas. Des centaines de manifestations ont été recensées ces dernières semaines dans les universités des États-Unis, en soutien au peuple palestinien subissant la guerre à Gaza. Mais alors que l'heure des remises de diplômes est venue, l'Associated Press fait état de nouveaux troubles.

En Californie, des étudiants du Pomona College et leurs familles ont dû être escortés par la police pour assister à leur cérémonie de remise de diplôme perturbée par quelques dizaines de manifestants pro-Palestine.

Une université de Boston a elle aussi été le théâtre d'une manifestation. Certains étudiants ont laissé sur scène leur traditionnelle robe pour montrer un keffieh, l'écharpe à carreaux noir et blanc communément portée par les Palestiniens. D'autres ont arboré des peintures de pastèques, un fruit symbolisant la résistance face à Israël.

Plusieurs universités ont fait le choix de tout bonnement supprimer les festivités de fin de cursus. C'est par exemple le cas de l'université de Columbia, d'où est partie l'étincelle de contestation ensuite répandue dans divers états. La traditionnelle grande cérémonie a été remplacée par des rassemblements plus restreints.

Autre exemple: l'université de Californie du Sud. Selon l'Associated Press, la major de promotion a été avertie qu'elle ne pourrait pas prononcer son discours pour des raisons de sécurité, après que celle-ci a publiquement affiché son soutien aux Palestiniens. L'établissement a finalement décidé d'annuler entièrement la réunion de remises de diplômes.

Les réunions ont-elles été interdites face à un risque de violences des manifestants? Une étude de l'ONG Acled citée par le Guardian dénombre 553 manifestations sur les campus américains entre le 18 avril et le 3 mai. À peine 20 d'entre elles ont mené à des violences ou à des dégradations matérielles. À l'inverse, au moins 70 interventions policières violentes sont recensées.

Article original publié sur BFMTV.com