Roland-Garros : "Je préfère rester avec d'autres souvenirs", Nadal ne ferme pas la porte à un forfait

Complètement impuissant face à Hubert Hurkacz au 2e tour du Masters 1000 de Rome, Rafael Nadal a confié à France Télévisions ne pas vouloir expérimenter à Roland-Garros ce qu'il a vécu en Italie. Les journées qui viennent seront décisives.

Rafael Nadal a depuis longtemps fait le deuil de sa période de domination sur terre battue. L’Espagnol aimerait simplement pouvoir s’y mouvoir avec un semblant d’aisance, mais le Taureau de Manacor a beau s'entraîner dur, il s’affaisse, le temps joue contre lui. Le Majorquin, dont le corps usé semble le lâcher, à bientôt 38 ans, n’est plus le même joueur, son aura ne suffit plus à rendre blême ses adversaires, autrefois épouvantés à la simple idée de devoir l’affronter sur ocre, sa surface de prédilection.

Contre Hubert Hurkacz, un premier test sérieux pour lui, qui n'avait plus joué contre un top 10 depuis un an et demi, Rafael Nadal a semblé totalement impuissant, incapable de donner la réplique au Polonais quand celui-ci l’agressait. Préoccupant, forcément, surtout à deux semaines de Roland-Garros. Le maître des lieux, qui n’a jamais aussi peu joué ni été aussi mal classé depuis son avènement il y a vingt ans, prendra-t-il part à ce tournoi ? Le verra-t-on se produire une dernière fois dans l’arène, sur le court Philippe Chatrier ?

"Si je ne peux pas jouer à Roland-Garros, ce sera très dur, c’est certain, a-t-il confié à France Télévisions. Mais personnellement, avec toutes les émotions que j’ai vécues là-bas, je crois que ce serait encore plus dur pour moi de jouer sans être compétitif. Je ne veux pas me sentir à Roland-Garros comme je me suis senti à Madrid ou à Barcelone, sans pouvoir me battre réellement." Rafael Nadal acceptera-t-il de s’aligner sans la moindre chance de pouvoir aller au bout de son tournoi favori, à Paris, la ville "plus plus importante" de sa carrière ? Une chose est sûre, le Majorquin n'acceptera pas d'être l'ombre de lui-même.

"Je ne sais pas si c’est ça, être compétitif. Je crois que c’est aller jouer le tournoi en pensant que je peux être au maximum, à 100%. Et si 100%, ça n’est pas suffisant même pour gagner un seul match, il faudra l’accepter. Mais je ne veux pas entrer sur le court en sachant que je n’ai aucune option. S’il y a une infime possibilité de gagner, je veux le tenter, je veux essayer. Mais s’il n'y a vraiment aucune chance, non, je préfère rester avec d’autres souvenirs."

Article original publié sur RMC Sport