Julian Assange extradé vers les États-Unis ou ultime sursis ? Une cour britannique étudie le dossier lundi

Le fondateur de WikiLeaks est poursuivi par les États-Unis pour avoir fait fuiter une quantité massive de documents en 2010.

Des soutiens de Julian Assange en Australie, le 10 avril 2024.
HENRY NICHOLLS / AFP Des soutiens de Julian Assange en Australie, le 10 avril 2024.

INTERNATIONAL - Un nouveau volet va se refermer dans la tentaculaire affaire Julian Assange. La Haute cour de Londres se prononce ce lundi 20 mai sur les garanties fournies par les États-Unis quant au traitement qui serait réservé au fondateur de WikiLeaks s’il était extradé. Washington doit notamment assurer que Julian Assange ne risque pas la peine de mort et qu’il pourra invoquer le 1er amendement à la Constitution sur la liberté d’expression lors de son procès.

Julian Assange : Cette décision sur son extradition aux États-Unis offre un répit au fondateur de Wikileaks

Si les garanties américaines sont jugées valides par la cour, Julian Assange pourrait être envoyé vers les États-Unis dans les 24 heures suivant le verdict, affirment ses proches qui s’inquiètent pour sa santé. Plus vraisemblablement, ses partisans vont saisir la Cour européenne des droits de l’Homme. Reste à savoir si la CEDH peut agir assez vite pour bloquer le transfert du journaliste.

Si les garanties américaines sont rejetées en revanche, Julian Assange qui est actuellement détenu dans la prison de haute sécurité Belmarsh à Londres aurait la possibilité de faire un ultime recours contre son extradition, explique Reuters. La décision de la Haute cour peut être rendue le jour même ou à une date ultérieure.

L’Australien de 52 ans risque jusqu’à 175 ans de prison dans cette affaire érigée par ses soutiens en symbole des menaces pesant sur la liberté de la presse. Il est poursuivi pour avoir publié à partir de 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan.

Parmi eux figurait une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de l’agence Reuters tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Ces documents avaient été obtenus grâce à la militaire américaine Chelsea Manning. Condamnée en août 2013 à 35 ans de prison par une cour martiale, elle a été libérée après sept ans à la faveur d’une peine commuée par Barack Obama.

Julian Assange « espère » être présent à l’audience lundi, a indiqué son épouse Stella Assange. Elle a rappelé qu’il est de notoriété publique que sa santé mentale est un sujet de « préoccupation extrême » et que « sa survie est en jeu » face au risque de suicide, risque en raison duquel la justice britannique avait dans un premier temps refusé de donner son feu vert à l’extradition du fondateur de WikiLeaks.

À voir aussi sur Le HuffPost :

  

Le président de l’Iran, Ebrahim Raïssi, impliqué dans un accident d’hélicoptère : ce que l’on sait

Guerre à Gaza : Joe Biden assure « entendre les voix » des étudiants qui manifestent et change de ton