Européennes 2024 : Ambroise Méjean en campagne grâce à ses allocations chômage ? Il s’explique

Dans une vidéo publiée sur TikTok, le chef des Jeunes avec Macron déclare être au chômage pendant la campagne électorale et toucher 2 500 euros d’indemnités par mois.

Trois paragraphes pour expliquer sept secondes de vidéo. Le chef des jeunes avec Macron, également candidat sur la liste de Valérie Hayer pour les européennes, s’est expliqué ce 17 mai dans un message sur X après avoir été épinglé dans une vidéo sur les réseaux sociaux. Ambroise Méjean y déclare « être au chômage pendant la période de la campagne électorale » et révèle que le montant de son allocation est de « 2 500 euros par mois ».

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La vidéo initialement publiée sur TikTok par « sasab26 » est un format populaire de la plateforme où les réponses de plusieurs personnes donnant leur métier et leurs salaires sont compilées. Elle a été visualisée plus de 600 000 fois sur le réseau chinois, mais c’est sur X que les adversaires du macroniste ont réagi avec le partage de l’extrait par le compte « aveclePS ».

Outre des militants, des élus insoumis et du RN ont critiqué la séquence. « Il perçoit environ 2 500 €, il sait donc que les allocations-chômage sont le fruit des cotisations antérieures et ne sont en rien un luxe ou un privilège. Allez Ambroise Méjean, un petit effort de cohérence ! Utilisez votre temps libre pour défendre le régime d’assurance chômage et le protéger face aux attaques de la Commission européenne et de Macron ! », a par exemple tweeté l’élue insoumise Raquel Garrido.

« Le mois dernier Attal dénonçait les “chômeurs volontaires”… Que pense-t-il d’Ambroise Méjean, (...) qui détourne la loi pour faire campagne… au frais du contribuable en bénéficiant du chômage ?? ! » a interrogé le député RN Thomas Ménagé.

L’intéressé a fini par réagir en publiant un texte sur X « à destination des gens qui s’interrogent sincèrement comme à ceux qui tentent une exploitation politique ». Il s’est expliqué en listant trois éléments de réponse. Le premier consiste à faire valoir qu’il est inscrit à France Travail depuis le 9 janvier, soit avant le lancement de la campagne, suite au remaniement et après 4 ans d’activité. Il dit également qu’il « continue de chercher activement un emploi » et assure dans ce cadre respecter les « règles qui incombent aux demandeurs d’emploi ». Enfin, il rappelle que son indemnité a été calculée par France Travail sur la base de son revenu pendant la période de référence.

La polémique intervient alors que Gabriel Attal devait faire de nouvelles annonces sur la réforme de l’assurance-chômage avant que les violences en Nouvelle-Calédonie ne modifient le calendrier. Il s’agirait de la troisième grosse réforme sur le sujet depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

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