Mandat d'arrêt demandé contre Netanyahu: Israël dénonce le "déshonneur historique" de la CPI

Le procureur de Cour pénale internationale a demandé ce lundi 20 mai un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dénoncé une "décision scandaleuse".

Une réquisition fermement condamnée par Israël. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a dénoncé ce lundi 20 mai la "décision scandaleuse" du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) de demander des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas, "un déshonneur historique" pour la cour basée à La Haye.

Réclamer des mandats contre "le Premier ministre et le ministre de la Défense de l'État d'Israël aux côtés des abominables monstres nazis du Hamas", des "assassins et violeurs du Hamas" qui "sont en train de commettre des crimes contre l'humanité contre nos frères et soeurs" est une "attaque frontale" et "une honte historique qui restera à jamais gravée dans les mémoires", estime le ministre dans un communiqué.

Le procureur de la CPI a demandé ce lundi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et des dirigeants du Hamas pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité présumés commis dans la bande de Gaza.

Si les juges de la CPI décident d'émettre le mandat d'arrêt contre Benjamin Netanyahu, cela signifie qu'en théorie, n'importe lequel des 124 États membres de la CPI serait obligé de l'arrêter s'il se rend sur leur territoire.

Mais même si le mandat d'arrêt pourrait compliquer certains déplacements de Benjamin Netanyahu, la cour ne dispose d'aucune force de police pour faire appliquer ses mandats et s'appuie sur la volonté des États membres de jouer le jeu.

Le procureur Karim Khan a déclaré dans un communiqué qu'il demandait des mandats d'arrêt contre Benjamin Netanyahu et le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant pour des crimes tels que "le fait d'affamer délibérément des civils", "homicide intentionnel" et "extermination et/ou meurtre".

"Nous affirmons que les crimes contre l'humanité visés dans les requêtes s'inscrivaient dans le prolongement d'une attaque généralisée et systématique dirigée contre la population civile palestinienne dans la poursuite de la politique d'une organisation. D'après nos constatations, certains de ces crimes continuent d'être commis", a affirmé Karim Khan, évoquant Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant.

Article original publié sur BFMTV.com