Attaque d’une synagogue à Rouen : ce que l’on sait de l’homme armé qui a été abattu par la police

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a donné une conférence de presse devant la synagogue de Rouen pour évoquer les faits et donner des détails sur l’identité du suspect.

Un homme armé a tenté d’incendier la synagogue de Rouen ce vendredi 17 mai, avant d’être abattu par la police. Les forces de l’ordre s’étaient déplacées sur place après qu’un dégagement de fumée a été signalé près du bâtiment. Ce vendredi en début d’après-midi, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a donné une conférence de presse devant la synagogue pour évoquer les faits et l’enquête.

À Rouen, un homme armé voulant « mettre le feu » à la synagogue tué par la police

Dénonçant un « acte antisémite » qui « nous touche tous profondément », il a donné plus de détails sur le suspect. Voici ce que l’on sait de lui à l’heure actuelle.

Selon le procureur, « une première identité » de l’homme tué a été établie grâce à une « seule carte de réseau de transport de Rouen dont il était porteur » et fait toujours l’objet de vérification. Gérald Darmanin a précisé que l’individu était d’origine algérienne et avait 29 ans. Il était « manifestement animé de mauvaises intentions sur le territoire national », a-t-il ajouté.

Il était sous le coup d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis moins d’un an. Mais celle-ci était non exécutable car il avait engagé un recours devant les juridictions administratives.

Il avait sollicité en 2022 un titre de séjour pour « étranger malade » auprès de la préfecture de Seine-Maritime et avait été débouté de son recours « fin janvier » 2024 après en entretien avec un médecin.

L’individu était inscrit au fichier des personnes recherchées depuis « quelques semaines », a indiqué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « S’il avait été interpellé, on aurait évidemment mis cette personne en centre de rétention administrative pour une expulsion vers son pays d’origine. Il n’était ni connu des services de radicalisation, ni des services de police », a-t-il ajouté.

Une première enquête a été ouverte pour « incendie volontaire » visant un lieu de culte et « violences volontaires » sur les policiers et les pompiers, a fait savoir le parquet. Une autre enquête a été ouverte sur les circonstances du décès de l’individu armé pour « violences volontaires avec armes ayant entraîné la mort sans intention de la donner », confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

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