Guillaume Meurice toujours « interdit » d’antenne, la procédure disciplinaire se poursuit

MEDIA - Si vous attendez de revoir Guillaume Meurice à l’antenne, ce ne sera pas pour tout de suite. L’humoriste, qui a été reçu ce jeudi 16 mai par la direction des ressources humaines de Radio France, a annoncé à l’issue de ce rendez-vous que la procédure disciplinaire à son encontre était toujours en cours.

Guillaume Meurice, suspendu par Radio France, quand même entendu dans l’émission de Charline Vanhoenacker

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Guillaume Meurice explique qu’il ne sera pas à l’antenne dans « Le Grand Dimanche Soir » de Charline Vanhoenacker cette semaine. « La procédure (en vue d’une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’à la rupture anticipée de mon contrat de travail pour faute grave) suivant son cours, je suis toujours interdit d’antenne jusqu’à nouvel ordre », explique-t-il dans un post accompagné de la légende « À propos de liberté d’expression… », suivie d’un clown.

Selon un communiqué du syndicat SUD Radio France, qui évoque l’entretien de Guillaume Meurice avec les DRH de Radio France, quatre points ont été reprochés à l’humoriste : le fait qu’il ait réitéré sa blague sur Benjamin Netanyahu qu’il avait faite à l’antenne en novembre 2023, de l’avoir fait en ayant conscience que l’Arcom avait mis en demeure Radio France à la suite de cette blague, ainsi d’avoir « manqué de loyauté envers son employeur » et enfin de l’avoir fait dans le but de « servir ses intérêts personnels ».

« La procédure disciplinaire se poursuit et nous aurons prochainement quelles suites Radio France compter donner à l’entretien de ce jour », explique le communiqué.

La Justice passe l’éponge, mais pas Radio France

Pour rappel, l’humoriste avait répété à l’antenne le 28 avril sa blague sur Netanyahu : « il y a des choses qu’on peut dire, par exemple si je dis que “Netanyahou est une sorte de nazi mais sans prépuce” c’est bon le procureur il a dit c’est bon, il l’a dit cette semaine. Vous pouvez en faire des mugs, des t-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française. »

Si la direction de Radio France a décidé de ne pas laisser passer l’affaire, ce n’est pas le cas de la justice qui avait finalement choisi d’abandonner les poursuites judiciaires contre Guillaume Meurice, estimant les faits reprochés étaient insuffisamment caractérisés.

Les deux plaintes pour « provocation à la violence et à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémite » avaient donc été classées sans suite par le parquet de Nanterre.

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